Le Labo IV

By: Sonia Beauchesne, Marie-Helene Bélanger and Emily Lewis
Published: 2017/02/28


Sonia Beauchesne, Marie-Hélène Bélanger and Emily Lewis are jewellery artists based in Québec City. They are currently taking part in the fourth edition of The Lab, Noel Guyomarch's series of creative workshops, and were kind enough to share their impressions and give us insights on what the Lab is.

 

"We are lucky to be among the participants of the 4th edition of The Lab, a series of workshops led by Noel Guyomarc'h, which usually takes place in Montreal. Taking advantage of the fact that the retrospective exhibition The Labo was being held at Quebec City Centre Materia (the only artist-run centre for contemporary craft in Canada), Noel Guyomarc'h decided to lead a new series of workshops in Quebec City.

Since 2010, a few brave artists from the Old Capital have been going to Quebec City and Montreal (535 km!) To take part in The Lab, and have positively contaminated us. We were always eager to hear about the challenges, but mostly to see their creations. Being part of the 4th cohort, we have the privilege to see what others have done in the past editions. It is extremely inspiring to see how far you go with a material or a concept.


Given Noel Guyomarc'h's reputation, many of us were hoping for a Quebec City edition of Le Labo. Seven women are currently taking part in the workshop series. Interestingly, men are practically never taking part in these creative workshops. This time, one of the most beautiful, and the other come from a different artistic discipline. We believe that this is a representative sample of the kind of groups that usually takes part in the Lab. Having a background in goldsmithing influences we to approach various materials with the techniques that we know: sawing and piercing, heating, burning, hammering, filing, etc. This approach is obviously different for somebody in the background, for instance.

The first phase of the Lab consists of 8 monthly meetings during which we have some challenges: using materials found in a hardware store (15 minutes, $ 15), making pieces based on an architect's work, colour, photography, etc. Unstabilizing, these exercises force us out of our comfort zone, make us work quickly with various materials and lead us to make prototypes until we come up with a few potential concepts. Obviously, these are only explorations, not fully resolved pieces that would be ready to be exhibited.
 
On the meeting following each new challenge, we present the samples with the project. We discuss the work as a group and we ask questions and leads to different directions. He walks us through our explorations. The goal, he always says, is not going to be that it will satisfy his own aesthetic, but to make it work that is expressing what each person wants to say.


Moreover, Noel changes the rules from one group to the other. For instance, for the hardware store project, expansive foam and Tie-wraps are now forbidden. These materials were overused, and he always likes a surprise.

The second phase will allow us to go further with the explorations that we liked the most. At the very end, a full body of work will be able to come to life A few of the artists that took part in The Lab were still selected to become part of Noel Guyomarc'h's collection.

We feel lucky to have access to such an experienced gallery owner's expertise. His gallery is celebrating its 20th anniversary this year. Long life to The Lab and to contemporary jewellery in Canada!

 

The Labo IV Participants: Sandra Woolfrey, Sylvie Laurin, Emily Lewis, Sonia Beauchesne, Stephanie Letarte, Marie-Hélène Bélanger
Photo credits: Amelie Marois


Sonia Beauchesne, Marie-Hélène Bélanger et Emily Lewis sont trois artistes qui vivent et travaillent à Québec. Faisant présentement partie de la quatrième cohorte du Labo, la série d’ateliers de création offerts par Noel Guyomarc’h, elles partagent avec nous leurs impressions et nous expliquent en quoi consiste Le Labo.

 Nous faisons partie des heureuses participantes de la 4e cohorte du Labo de Noel Guyomarc’h, qui se tient habituellement à Montréal. Profitant de la tenue de l’exposition rétrospective LE LABO à Québec, au Centre Materia (le seul centre d’artistes en métiers d’art contemporains au Canada), Noel Guyomarc’h en a profité pour initier une nouvelle cohorte à Québec.   

Depuis 2010, quelques braves joaillières de la Vieille Capitale ont fait l’aller-retour Montréal/Québec (535 km!) pour participer au Labo, et nous ont contaminées positivement. Nous étions curieuses d’entendre les défis imposés chaque fois, mais surtout de voir leurs créations! Nous avons la chance de voir ce que les autres ont fait auparavant. C’est très inspirant de voir jusqu’où on peut aller avec un matériau ou une thématique.


Nous connaissons bien la réputation du galeriste, et plusieurs d’entre nous espéraient la tenue d’un Labo à Québec. Nous sommes sept femmes à participer. Fait marquant: les hommes sont pratiquement absents dans la participation de ces ateliers créatifs. Cette fois-ci, la majorité d’entre nous a un bagage en joaillerie, les autres, un bagage artistique différent.  Je crois que c’est un échantillon représentatif des participants aux différents « Labo ». Le fait d’avoir une formation en joaillerie nous amène à aborder les matériaux selon les techniques souvent utilisées dans cette discipline : découper, chauffer, brûler, marteler, limer, etc. L’approche générale est nécessairement différente pour quelqu’un qui vient du textile, par exemple.

Donc, la phase I du Labo consiste en des rencontres mensuelles s’échelonnant sur une période de 8 mois, au cours desquelles nous sont donnés des défis : concevoir des pièces avec des matériaux  de quincaillerie (15 minutes /15 $), s’inspirer du travail d’un architecte, d’une couleur, d’une photo, etc.  Déstabilisants, ces exercices visent à nous sortir de notre zone de confort et à nous forcer à travailler rapidement avec divers matériaux en créant divers prototypes jusqu’à ce que nous en arrivions à quelques ébauches. Bien entendu, ce sont des explorations et non des pièces prêtes à être exposées!

Lors de la rencontre suivant chaque nouveau défi, nous présentons les différentes pièces issues du projet imposé. Le groupe commente et Noel nous questionne et nous dirige vers différentes avenues. Il nous accompagne dans ces explorations. L’objectif, tient-il à le rappeler, ce n’est pas de faire des pièces qui plaisent à son esthétique à lui, c’est plutôt de réaliser des pièces personnalisées, qui expriment ce que nous voulons exprimer!  



De plus, le galeriste sait innover dans ses exigences d’une cohorte à une autre en ajustant les défis.  Par exemple, pour le défi Quincaillerie, la mousse expansive est maintenant interdite, et les « Tie-wraps » aussi! Il y a eu une surutilisation des matériaux, et il veut se faire surprendre.

La phase II nous donnera la chance d’approfondir des explorations qui nous auront plu.  Au final, un corpus d’œuvres apparaîtra et nous serons prêtes à l’exposer à différents endroits selon nos objectifs et notre esthétique.  Quelques artistes qui sont sorties du Labo ont même été sélectionnées pour prendre part à la collection du galeriste.

Nous nous considérons chanceuses d’avoir accès à l’expertise d’un galeriste d’expérience en bijou contemporain, sa galerie célébrant d’ailleurs ses 20 ans cette année. Longue vie au « Labo » et au bijou contemporain au Canada!